Artiste plasticienne, Sophie Nuncie met en résonance vastes compositions paysagées et délicates sculptures, odes à la féminité et à la nature.
Avec une grande liberté de langages plastiques, aimant jouer avec la multiplicité des supports (sculptures en grès, céramiques grands panoramiques), elle retranscrit ici sa relation particulière avec la nature.
S’inscrivant dans une tradition animiste, l’artiste dévoile dans son oeuvre un univers aux frontières abolies.
Dans ses sculptures, Sophie Nuncie présente la nature comme un tout indistinct où se mêlent le minéral, le végétal, l’animal et l’humain.
Une symbiose, une hybridation qui nourrissent son travail et se révèlent jusque dans le délicat enchevêtrement des lignes et des plis de l’argile, où s’immiscent parfois des fragments d’écorces, de graines, de lichens. À la limite de l’abstraction, ses paysages, entre eau et terre, ciel et mer, semblent habités par la présence de créatures, sculptées dans le grès, parfois coulées dans le bronze : femme corail, déesses bleues, cueilleuses de pluie ou dryades, toutes illustrant une connivence étroite avec le monde naturel et un processus d’hybridation fascinant entre rêve et mythologie.
Pour l’exposition Fata Morgana( pour reprendre le phénomène optique qui, en bord e mer, résulte d’une combinaison de mirages), l’artiste présente une série d’oeuvres faisant la part belle à ses créatures aux étranges métamorphoses et mues poétiques, pour mieux se connecter aux paysages naturels qui les entourent et dont les frontières mouvantes leurs font écho.
